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Les techniques

L’AMP ou Assistance Médicale à la Procréation est un ensemble de techniques médicales qui peuvent être proposées à des couples ayant des difficultés à avoir un enfant.

Quelles sont les différentes techniques prises en charge par l’assurance maladie ? Quelles sont leurs indications ?

C’est la première technique à utiliser quand les spermatozoïdes n’arrivent pas à rejoindre l’ovocyte avec des trompes perméables.

1. Indications de IAC

  • Glaire cervicale insuffisante (score de Insler bas)
  • Caractéristiques spermatiques légèrement altérées
  • Échecs de stimulations simples
  • Trouble de l’éjaculation

2. Déroulement de l’IAC

Dès que la date de l’insémination est fixée (en général le jour du déclenchement, c’est à dire 36 heures plus tôt), le couple doit appeler le laboratoire afin de le prévenir (05.54.09.00.90).

Le matin de l’insémination, le patient doit venir faire le recueil à la clinique Navarre entre 7h30 et 8h30, muni d’une pièce d’identité. Une abstinence de 2 à 7 jours est recommandée. En fin de matinée, le couple vient chercher la préparation des spermatozoïdes et l’amène au gynécologue. Celui ci va déposer à l’aide d’un cathéter la préparation constituée d’une certaine quantité de spermatozoïdes dans la cavité utérine (>1 millions) . Le processus est indolore. En cas d’échec, une nouvelle stimulation peut être réalisée dès le cycle suivant.

Les chances de grossesse sont de l’ordre de 10 à 20% par insémination. Le nombre de cycles d’insémination peut varier de 2 à 6 selon l’âge de la patiente et la qualité du spermogramme.

La Fécondation In Vitro comprend une série d’étapes aboutissant à l’obtention d’embryons : La récupération des gamètes du couple, leur conditionnement in vitro, la fécondation proprement dite, et le développement embryonnaire.

1. Indications de la FIV

  • Caractéristiques spermatiques altérées.
  • Causes mécaniques : trouble de la perméabilité tubaire ou malformation utérine.
  • Endométriose de haut grade.
  • Troubles ovulatoires : par dysovulation, anovulation ou syndrome des ovaires polykystiques.
  • Échecs des inséminations artificielles
  • Causes inexpliquées

2. Chronologie de la FIV : la récupération des ovocytes et la mise en fécondation

L’examen du liquide folliculaire ponctionné par le gynécologue est réalisé à l’aide d’une loupe binoculaire. Les complexes cumulo-corona-ovocytes recherchés se présentent sous la forme de petites masses bleuâtres dont le diamètre peut atteindre 4 mm, alors que l’ovocyte en lui-même ne représente que 120 microns.

Une fois que les ovocytes sont trouvés, ceux-ci seront aspirés et lavés dans une boîte à quatre puits. Cette boîte sera ensuite déposée dans une étuve à 37°C, le pH sera maintenu à 7,2 grâce à une atmosphère gazeuse avec 5% de CO2. Les ovocytes sont alors répartis chacun dans un puit de la boîte de fécondation avec 100 000 spermatozoïdes au voisinage de l’ovocyte.

La première grossesse dans l’espèce humaine par injection d’un spermatozoïde dans le cytoplasme de l’ovocyte (Intra Cytoplasmic Sperm Injection) a été obtenue en 1992.

1. Indications de l’ICSI

  • L’infertilité masculine représente la majorité des indications. Cela peut concerner un facteur isolé du spermogramme : nombre de spermatozoïdes insuffisant, mobilité diminuée, pourcentage de formes atypiques trop élevé ou bien sur les trois paramètres réunis (oligoasthénotératospermie ou OATS). Le passage en ICSI est toujours justifié à moins de 500 000 spermatozoïdes mobiles obtenus après préparation du sperme.
  • Cette technique peut également être utilisée chez les hommes azoospermiques avec des spermatozoïdes épididymaires ou testiculaires récupérés par biopsie. Cet acte invasif ne doit être réalisé qu’en dernier recours.
  • Auto-immunisations antispermatozoïdes à taux élevé d’anticorps.
  • Auto-conservation de sperme pour maladie avec traitement potentiellement toxique pour la spermatogenèse.
  • D’autres indications peuvent concerner des échecs de FIV inexpliqués avec sperme normal. Le passage en ICSI est décidé en cas de taux de fécondations faibles obtenus lors des tentatives précédentes réalisées en FIV conventionnelle.

2. Le déroulement de l’ICSI

Les étapes qui précèdent (recueil du conjoint et ponction d’ovocytes) et celles qui suivent la fécondation (transfert d’embryons) se déroulent exactement comme dans une FIV classique.

Le spermatozoïde choisi est immobilisé par effet de cisaillement du flagelle grâce à des impulsions données par la micropipette d’injection, puis aspiré. Au moment de l’injection, l’ovocyte préalablement décoronisé (nettoyé) est maintenu par la micropipette de contention et placé dans le champ optique du microscope de sorte que le globule polaire soit situé à 6 heures ou 12 heures, afin d’éviter de toucher le fuseau méiotique. La micropipette d’injection est ensuite doucement introduite pour déposer le spermatozoïde dans le cytoplasme de l’ovocyte. Une fois les ovocytes microinjectés, ils sont remis en milieu de culture à 37°C sous 5% de CO2.

3. Devenir des enfants nés par ICSI

La fécondation in vitro permet à de nombreux couples hypofertiles d’avoir des enfants.

Les nombreuses études réalisées à ce jour n’ont pour la plupart, pas montré d’augmentation des risques de malformations ou d’anomalies génétiques. Néanmoins, les premiers enfants étant nés en 1993, on ne peut pas exclure un problème ultérieur de fertilité chez les garçons nés de pères porteurs d’une oligospermie (baisse du nombre de spermatozoïdes) d’origine chromosomique.

Ainsi, pour toute tentative d’ICSI avec un sperme inférieur à 5 millions de spermatozoïdes /ml, un caryotype constitutionnel du conjoint est obligatoire. Si une anomalie est observée ( <7% des oligospermies sévères), une amniocentèse sera réalisée en cas de grossesse. Cette notion de caryotype systématique s’applique également aux deux conjoints en cas d’antécédents de 3 fausses couches.

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