Jeudi 26 août, la Section Paloise renouait avec son public à domicile. Avant d’entrer dans les tribunes, les supporters affichaient un large sourire, heureux de retrouver l’ambiance du Hameau« On n’attend pas Patrick ? » Devant l’entrée du stade, le septuagénaire plaisante avec son camarade Christian. Ils viennent retrouver leur Hameau, mais surtout les joueurs vert et blanc. Patrick est abonné depuis 25 ans. « Du moins, à peu près… J’ai arrêté de compter ! », s’exclame le supporter. Ce jeudi 26 août, la Section paloise affrontait Bordeaux-Bègles pour un match amical, le premier à domicile de la saison, après une année maussade et teintée de restrictions sanitaires.« Regarder depuis le canapé, ça va un moment ! » Au stade, les deux amis ne viennent pas chercher que du beau rugby. Une petite bière est prévue avant le match, pour se mettre dans l’ambiance, une deuxième à la fin, « en attendant que les voitures s’en aillent ». Malgré la dimension amicale de l’événement, Patrick espère « faire bonne figure ».
« Les Basques nous ont chambrés ! »
Ils n’ont pas oublié la défaite de la semaine dernière, face à l’Aviron Bayonnais. « Les Basques nous ont beaucoup chambrés ! », soupire Christian. L’heure est venue pour eux de rejoindre Jean-Louis. Patrick brandit une feuille, ornée du fameux QR Code. « Je n’ai pas le téléphone approprié, vous voyez… ».
Sur la droite, un chapiteau a été installé par le laboratoire Biopyrénées. Élodie, responsable du service opérationnel, a prévu 80 tests antigéniques. « Cela représente 1 % de la jauge à 8 000 », explique-t-elle. À 18 h 30, seuls sept tests avaient été déballés. « Les supporters attendaient ça depuis longtemps, ils ont été prévoyants. » Mais certains pass n’étaient plus valides, d’autres les avaient perdus.
Laure attend justement son mari, ayant fait demi-tour à la maison : « Il avait oublié son téléphone ». Sa fille Lucie, âgée de 10 ans, porte fièrement le maillot vert et blanc. « Je passe en U12 ! », déclare celle qui jouera talonneuse l’année prochaine, dans son équipe de la Section Paloise. « Elle a découvert le rugby lors de la journée Nelson Payou », confie la mère. Dans ce sport, Lucie aime le contact.
« C’est comme une famille »
Avant le Covid, elle supportait Thomas Domingo, à présent entraîneur de mêlée. Jeudi soir, elle attendait Lucas Rey. « Mais on ne sait pas s’il sera là… » La carrière de Lucie est déjà toute tracée : elle ira au club de Lons, puis en équipe de France. « Ou alors, je serai prof de sport », relativise cette dernière.
Les haut-parleurs s’allument. « Bonsoir, bonsoir à tous ! On est très heureux de vous retrouver pour ce match de préparation. Coup d’envoi à 19 heures ! » S’ensuit une chanson de Nadau, histoire de se remettre dans le bain des traditions.
Parmi les supporters, la Bretagne était également présente. Florian, en plein road-trip européen, s’est arrêté à Pau pour voir sa famille. « C’est mon tout premier match de rugby en vrai, en plus de niveau Top 14 ! ».
Son oncle et son cousin Ethan l’accompagnent. « Mes trois enfants ont fait du rugby quand on était encore en Guyane », déclare le père de famille. En arrivant à Pau, il y a cinq ans, c’est la Section Paloise qui les a aidés à s’intégrer, Ethan ayant continué de jouer. « Pour nous, c’est comme une famille. »