Le laboratoire Biopyrénées, situé non loin de la place Clemenceau, à Pau, est en première ligne pour analyser le dépistage du coronavirus. « Nous adressons un message clair à la population : le laboratoire ne réalise aucun dépistage de patient se présentant à l’entrée, indique l’un des médecins responsables de cette filiale du groupe Inovie. Le protocole est très cadré. Le patient qui présente des symptômes de toux ou de fièvre doit contacter son médecin généraliste, qui le renvoie vers le 15. C’est ensuite le centre régulateur du Samu qui décide si la personne doit venir se faire dépister à l’hôpital. »
Le labo n’intervient qu’après ces étapes et ne sortira pas de ce cadre, sauf extension du dépistage à toute la population. Seul laboratoire du sud de la région à être pour l’heure habilité à étudier les écouvillons de patients, Biopyrénées opère pour tous les échantillons recueillis dans le 64, le 40 et le 65. Dès qu’un patient a réalisé un test dans les hôpitaux de Bayonne, Pau, Tarbes, Lourdes, Dax ou Mont-de-Marsan, son échantillon est envoyé dans des caissons étanches qui arrivent par ambulance au premier étage du laboratoire certifié de biologie moléculaire.
1 Un réactif préparé à partir de souches italiennes
La marche à suivre est très normée et la réponse à la question « Êtes-vous infecté ? » se situe au bout d’un chemin fait de quatre petites pièces au premier étage du laboratoire. L’explication est technique et nécessite d’effectuer plusieurs arrêts. « Une fois l’échantillon arrivé au labo, on rajoute une préparation à cet échantillon, commence un médecin de Biopyrénées. Dans cette préparation, on a des sondes, dont le fournisseur est italien. » Premier arrêt. Il s’agit là de préparer l’agent réactif qui révélera le virus. « Pour aller rechercher le virus, on va utiliser des séquences complémentaires, sortes de moulages faits sur le virus italien. Ces sondes d’acide nucléique permettront d’identifier le virus. »